Détourner les règles, tripatouiller les sons : c’est dans une exploration permanente que Ping Machine prend plaisir à jouer.

Avec la volonté d’intégrer à ses compositions des éléments qui proviennent des musiques qui l’ont inspiré (Stravinsky, Messiaen, Ligeti, Grisey, Frank Zappa, Steve Coleman, Meshuggah), Frédéric Maurin repousse les règles du genre : utilisation de techniques spectrales, explorations mélodiques et harmoniques, confrontations de blocs de sons, polyrythmie orchestrale. L’objectif est de proposer une musique personnelle qui permette aux solistes de sortir des cadres traditionnels de l’improvisation. Ici, le son n’est ni une chose mentale, ni un discours destiné à être interprété : il contient toujours quelque chose qui communique de corps à corps, en deçà des mots et des concepts.

La dimension collective, l’énergie et la générosité de chacun permet aux musiciens d’offrir, ensemble, une musique entière et sans concession. Ils n’oublient jamais le plaisir de l’auditeur et lui permettent de percevoir, à travers l’apparente complexité de la matière sonore, ce qui existe derrière le son.

Suite à la nomination de Frédéric Maurin à la direction de l'Orchestre National de Jazz, le grand ensemble Ping Machine n'est plus en activité depuis la fin de l'année 2018.